Le post-partum : une période à ne pas négliger
Les femmes investissent beaucoup d’énergie durant la grossesse pour prendre soin d’elle (séance de yoga, massage, aquagym, compléments alimentaires), mais après l’accouchement, elles ont tendance à s’oublier. En effet, cette période du post-partum est trop souvent négligée, voire minimisée par les femmes elles-mêmes et leur entourage. Au bout de trois jours en moyenne, elles sont déjà de retour à la maison et reprennent en charge, la logistique et sont dédiées à 100% à leur bébé.
Cela semble normal, d’ailleurs on parle bien de « congé » maternité, comme si la femme étaient en vacances ! Pour peu qu’elles allaitent, elles sont corvéables à merci, à toute heure du jour et de la nuit. Et c’est à ce moment là, que la machine s’emballe et se dérègle et que l’on voit apparaitre le syndrome du baby blues et une fatigue chronique qui s’installe. Les réserves sont épuisées.
Loin de moi, l’idée de faire du militantisme, je souhaite simplement vous sensibiliser sur cette période de grande vulnérabilité pour les femmes, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Il faut réaliser que la femme a non seulement vu son corps se métamorphoser durant 9 mois, mais a en plus perdu une grande quantité de sang et d’énergie durant l’accouchement.
Il est donc indispensable de considérer le post-partum, comme une période de convalescence, comme après une grave maladie ou une grosse opération. Ce n’est pas du tout anodin. En Chine, la mère et son nouveau-né ne sortent pas de la maison et ne reçoivent aucune visite avant la fin du premier mois. L’objectif étant de ne pas la fatiguer davantage et de lui éviter d’attraper des maladies, car son système immunitaires et celui de son bébé sont encore faibles.
Il est donc nécessaire que la femme qui vient d’accoucher soit bien entourée d’un point de vue logistique, mais également psychologique et physique.
Sur le plan physique, il faut laisser le corps récupérer, cela prend autant de temps que la grossesse (une petite année, dont les trois premiers mois sont essentiels dans la récupération pour la suite).
Cela passe avant tout par une alimentation riche et reconstituante avec un apport en viande suffisant qui est à la base de la production du nouveau sang, des céréales (riz, orge, avoine, millet…) et des légumineuses (pois, lentilles, haricots secs) pour renforcer l’énergie et les défenses immunitaires. Ces repas doivent être bien cuits et chauds pour favoriser la digestion. Misez sur les plats mijotés (pot-au feu, tajine), les gruaux de riz, les bouillons à l’os. Limitez les salades crues et froides, difficile à digérer. Evitez les aliments ultra-transformés bien trop insuffisants pour produire de l’énergie et du sang.
Il est également primordial d’avoir des moments de calme et de repos réguliers, pour recharger les batteries. Limitez au maximum la « to do list » et organisez-vous pour pouvoir déléguer au maximum.
Si cela ne suffit pas, n’attendez pas que cela passe tout seul. Il ne faut ne pas laisser la femme accouchée s’enfoncer dans un état de faiblesse physique ou émotionnel. Il est important qu’elle soit entourée, et si nécessaire, accompagnée avec des conseils et des soins adaptés. Grâce à ses différents outils thérapeutiques (acupuncture, diététiques, plantes), la Médecine Traditionnelle Chinoise, peut aider à récupérer correctement.
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